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1967-1971 : début et fin du rêve hippie / Chapitre 4 : LSD et musique 2/2

écrit par Maëva Vincent le vendredi 26 février 2021

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1967-1971 : début et fin du rêve hippie

 

Chapitre 4 : LSD et musique 2/2

 

Dans le dernier épisode, on vous parlait de l'influence des psychotropes sur la musique et le mouvement hippie. On continue sur cette note joyeuse avec le club des 27.


1967-1971 : début et fin du rêve hippie / Chapitre 4 : LSD et musique 2/2

 

Le club des 27

 

Le Week-end du 4 au 5 octobre 1970, plusieurs personnes sont victimes d'une héroïne bien plus forte qu'à l'habitude. Janis Joplin en fait partie. Elle est retrouvée dans sa chambre d'hôtel, morte d'une overdose. On dit au-revoir à une très grande artiste. Avec elle, une nouvelle part du rêve hippie se dissipe à son tour. C'était une icône : les femmes de l'époque se décomplexaient grâce à sa liberté affirmée et à son mode de vie. Son inspiration vient du mouvement hippie et les hippies s'inspirent d'elle.


 

Trois semaines avant la mort de celle-ci, c'est Hendrix qui part, trop tôt. Joplin déclarait, à la mort de son ami, « je me demande s'il y aura autant de publicité pour moi. » ; ironie cynique du sort. Les deux artistes s'étaient produits au festival de Monterey en 1967. Concernant Jimi, un mystère plane longtemps autour de sa mort. On sait finalement qu'il meurt étouffé par son vomis, rejet d'un mélange entre alcool et médicaments. Cependant, les différentes versions de sa compagne ainsi que les rumeurs autour d'un meurtre commandité par son agent, Michael Jeffery, peuvent laisser dubitatif. Ce dont on est certain, c'est que sa mort a impacté le monde entier.

 

 

Un an plus tard, c'est le tour de Morrison. Celui qu'on comparait à un chaman, le génie gâché, meurt également à 27 ans dans la baignoire de son appartement à Paris. C'était un grand activiste contre la guerre du Vietnam. Il prônait la libération sexuelle. Lui aussi a contribué, grâce à sa musique, à la popularisation du mouvement hippie.

Ces trois artistes représentaient le Summer Of Love dans le paysage musical. Lorsqu'ils sont partis, ils ont emmené avec eux une partie du rêve hippie. On commençait alors à déchanter, comme s'il fallait se réveiller d'un joli rêve qui virait au cauchemar. Comme si personne n’avait imaginé les limites d’un mouvement d’une telle ampleur. 

À ces grandes pertes s’ajoute un événement tragique : le meurtre d’un homme pendant le concert des Rolling Stones à Atlamont. Une moto des Hell's Angel -groupe qui assure la sécurité pendant la prestation - est renversée. Devant la scène, un étudiant noir, Meredith Hunter, est poignardé et frappé à coup de queues de billard. Il n'avait que 18 ans et rien ne justifiait cela. À la fin du concert, c'est à peu près une centaine de personnes qu’on envoie dans les hôpitaux les plus proches. L'image des Stones prend un coup et le mouvement hippie aussi.

« J'ai cru que le concert allait être interrompu, mais c'était comme si tout le monde avait décidé de fermer les yeux. Il y avait une violence inouïe juste devant la scène. Quand j'y repense, ce n'était pas une bonne idée de prendre les Hell's Angels. » se souvient Keith Richards. 



On a retracé dans les grandes lignes le mouvement hippie, ce temps où tout semblait offrir la promesse d’un monde meilleur. Bien que son essoufflement soit survenu rapidement, son héritage est réel. Il a renouvelé l’art, les mœurs. Il a prouvé qu’un autre mode de vie était possible. Une playlist retraçant les morceaux marquants de cette période va être publiée dans la journée, stay tuned !


1967-1971 : début et fin du rêve hippie / Chapitre 4 : LSD et musique 2/2






 


 
Maëva Vincent
écrit le vendredi 26 février 2021 par

Maëva Vincent

Contributrice libre pour Janis, nouveau média 100% musique lancé par LiveTonight

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