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The Good Son, à l'apogée de Nick Cave & The Bad Seeds ? 

écrit par Hugues Ranjard le vendredi 16 avril 2021

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The Good Son, à l'apogée de Nick Cave & The Bad Seeds ? 

 

Nick Cave est toujours bien d’actualité avec Carnage, son dernier album en collaboration avec Warren Ellis. Aujourd’hui, on revient sur son sixième opus, The Good Son qui fête ses 31 ans. De sa longue carrière, il est clairement l’un des plus réussi, contenant des morceaux intemporels. 

 
The Good Son, à l'apogée de Nick Cave & The Bad Seeds ? 
 

 

Le contexte de l’album, le Brésil fait du bien à Nick Cave

 

En voyant cette pochette d’album en 1990, les fans de l’époque devaient sentir que ce disque allait être différent des autres. Ils n’ont pas été déçus ! on ne retrouve pas le visage de Nick Cave en premier plan. Il est ici au piano en smoking blanc entouré de petites filles angéliques. Après des albums bien plus sordides et noirs, The Good Son amenait de la paix dans la discographie de Nick Cave. 

Et ce n’est pas anodin, si vous n’aimez pas le piano voix, passez votre chemin. Certains fans de l’époque étaient d’ailleurs nostalgiques du Nick Cave noir et torturé. Tout juste sorti d’une cure de désintox, (les “dégâts” pouvaient être entendus dans les deux précédents albums), Nick Cave vit une histoire d’amour avec la journaliste brésilienne Viviane Carneiro avec qui il aura un fils. Il enregistre l’album entre la terre de la samba et le gris de Berlin, un mix qui s’entend sur l’album. 

 
The Good Son, à l'apogée de Nick Cave & The Bad Seeds ? 
 


The Good Son, masterpiece


Et quoi de mieux qu’un morceau comme Foi No Cruz pour commencer un disque ? Pas grand-chose. On peut ressentir tout l’espoir et la rédemption de Nick Cave dans ce refrain (chanté en portugais). Les harmonies et chœurs qui l’accompagnent touchent le ciel.
 


Au-delà des pianos poignants de Nick Cave peuvent s’entendre des arrangements de cordes très profonds durant tout l’album. C’est en entendant le début du deuxième morceau, The Good Son que l’on réalise ce qui est en train de se passer.

Les chœurs quasi a cappella précèdent la voix rauque de Nick Cave qui nous ensorcelle avec une mélodie inattendue que l’on suit notes après notes. Puis d’un coup vient l'éclat, l'apothéose d'une montée vers le refrain, habité d’instruments à cordes. Que demander de plus ? Nick Cave ne fait pas les choses à moitié et fini le morceau en répétant de manière plaintive et engagée “One more man gone, one more man  gone, one more man”. De l’interprétation à l’état pur. 
 

 

Et comme si ce n’était pas assez, Sorrow’s Child entre en scène, toujours accompagné de cet engagement, ces pianos et ces arrangements. En veux-tu en voilà, c’est désormais au tour de The Weeping Song, un des classiques de Nick Cave et ses mauvaises herbes. Les chœurs sont toujours omniprésents, les lamentations de Nick Cave n’en sont que plus fortes. La face A est donc un sans faute.

 
 

C’est le single The Ship Song qui ouvre la deuxième partie de l’album. Et ce, de la plus belle des manières, toujours dans la même veine que la face A. À l’opposé du précédent, le morceau The Hammer Song est un peu plus difficile d’écoute avec des arrangements cinématographiques plus orageux. L’album se termine sur le gospel à genoux Witness Song puis Lucy, véritable rédemption sous forme de ballade qui clôture cet opus sur des notes d’harmonica.

The Good Son, dû aux circonstances tient donc une place très importante dans la discographie de Nick Cave. Pas forcément bien reçu par les fans à sa sortie, il est aujourd’hui devenu un incontournable, un ovni très difficile à dépasser. Nick Cave en parlait de cette manière : “Je suppose que The Good Son est une sorte de reflet de la façon dont je me suis senti au début au Brésil. J'y étais très heureux”. Allez, courage Nick !









 



 
Hugues Ranjard
écrit le vendredi 16 avril 2021 par

Hugues Ranjard

Rédacteur en chef pour Janis, nouveau média 100% musique lancé par LiveTonight

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