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Linkin Park, la puissance des 00’s

écrit par Laurine Guilbert le lundi 14 mars 2022

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Linkin Park, la puissance des 00’s


Aujourd’hui, nous allons nous attaquer à un gros morceau de l’industrie musicale du 21e siècle. Si je vous dis Xero ? Ou bien Hybrid Theory ? Les fans de la première heure reconnaîtront ici les précédents noms de Linkin Park. Véritable groupe incontournable des années 2000, connu aussi bien pour son nu-metal agressif que pour une musique plus pop rock, il réussi à s’imposer comme un géant dès son premier album studio, Hybrid Theory (2000). Même si le groupe semble s’être mis sur pause depuis le décès de Chester Bennington en 2017, sa voix continuera encore de nous transpercer pour des décennies. 


Linkin Park, la puissance des 00’s

À l’origine, le groupe est formé par trois amis de fac : Mike Shinoda (voix), Rob Bourdon (batterie) et Brad Delson (guitare). Ils seront rejoints peu après par Joe Hanh (DJ), Dave Farrell (basse) et Mark Wakefield (voix). À l’époque nommé Xero, le groupe sort quelques démos, mais sans aucun label, se faire une place est difficile. Après quelque temps, Dave Farrell et Mark Wakefield quittent l’aventure, il leur manque désormais un frontman. C’est à ce moment précis que Chester Bennington fait son entrée au sein de Xero, qui deviendra Hybrid Theory, Lincoln Park, puis Linkin Park. 

En 1999, le groupe parvient enfin à signer un contrat chez Warner, et en 2000, Hybrid Theory paraît. Brad Delson assurera les parties de basse sur ce disque, avant le retour de Dave Farrell en 2001. Cet album sera l’un des plus vendus de la décennie, avec environ 25 millions d’exemplaires écoulés. Ce premier opus est qualifié de nu-metal et très vite, Linkin Park aussi. Mélangeant rap, cris et guitares saturées sur une bonne partie des morceaux, la recette est efficace. In The End est un véritable tube, tout comme le plus mélancolique Crawling, sur lequel tout le monde apprendra à reconnaître le grain de voix de Chester. L’album s’ouvre sur un sulfureux rap de Mike Shinoda, vite rejoint par Chester avec Papercut. Mais le titre le plus représentatif de Linkin Park à cette époque selon moi, reste A Place For My Head, avec un climax exceptionnel. 

Une fois la machine Linkin Park lancée, on ne l’arrête plus, et Meteora (2003) paraît. Même si critiqué pour sa courte durée (d’environ 36 minutes), il reste un énorme succès, contenant les hits Numb et Faint entre autres. Là encore, le son est très agressif et les thèmes abordés sont relativement personnels, comme le démontre Figure.09. Mention spéciale au morceau instrumental Session, qui n’aurait certainement pas une aussi bonne production sans Joe Hanh. 

Minutes To Midnight (2007) marque une certaine transition chez Linkin Park, passant d’une musique violente à des titres plus pop rock, avec un soupçon d’électro. Certains diront que leur musique devient plus “grand public”, d’autres que leur musique évolue avec son temps. Peu importe, cet album n’en reste pas moins très bon. Pour les amateurs de nu-metal des débuts du groupe, Bleed It Out ou encore Given Up nous apportent l’aggressivité et l’énergie nécessaire pour nous replonger 7 ans dans le passé. Et pour les oreilles les plus sensibles et mélancoliques, Leave Out All The Rest ou Hands Held High nous permettent de constater que Linkin Park ne se cantonne pas qu’à un seul style.

Entre 2010 et 2014, le groupe continue cet audacieux mélange entre une musique relativement électronique et une autre plus abrupte, sur A Thousand Suns (2010), LIVING THINGS (2012) et The Hunting Party (2014). On y retrouve notamment des titres mélancoliques comme The Messenger, CASTLE OF GLASS, Final Masquerade, face à des titres plus enjoués (du moins sur la forme) comme Blackout, BURN IT DOWN et Wastelands

Linkin Park a su se trouver des publics différents au cours de son existence, et toucher plusieurs générations avec sa musique. Même si certains fans de la première heure n’ont pas approuvé les tournants musicaux pris par le groupe au fil du temps, la bande portée par Chester et Mike a su rester fidèle à sa conception de la musique, et pousser leurs nouvelles idées jusqu’au bout. 

Nous sommes en 2017 quand le dernier album de Linkin Park, One More Light, sort dans les bacs. Plus précisément le 19 juillet, soit le lendemain du décès de Chris Cornell, chanteur des groupes Soundgarden et Audioslave, et ami proche de Chester Bennington. Sur l’enregistrement, nous pouvons retrouver beaucoup de featuring avec des artistes de la scène actuelle tels que Pusha T ou Kiiara. Les textes sont très personnels et profonds, même si les mélodies très joviales, sur un fond de pop rock pourraient nous amener à penser le contraire. Un morceau sort cependant du lot, One More Light. Les mots écrits et chantés par le leader prennent une toute autre signification quelques semaines plus tard. 

Chester, qui se battait contre sa dépression depuis de longues années, rejoint son ami Chris Cornell, le 20 juillet 2017, laissant derrière lui une famille, un groupe, et des fans inconsolables.

“Who cares if one more light goes out ?” - Chester Bennington, One More Light (2017) 

Well we do. 

Un hommage lui sera rendu lors d’un concert exceptionnel au Hollywood Bowl le 27 octobre 2017, avec plusieurs invités dont une partie de System Of a Down, Blink 182, Steve Aoki et bien d’autres… 

Le groupe a toujours été contre l’idée de remplacer pour Chester au sein de Linkin Park. De son côté Mike Shinoda continue de rapper en solo et de se produire sur scène, reprenant parfois des morceaux de Linkin Park, en laissant le public assurer la partie de son ancien acolyte. 

Laurine Guilbert
écrit le lundi 14 mars 2022 par

Laurine Guilbert

Rédactrice pour Janis, nouveau média 100% musique lancé par LiveTonight

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mis à jour le lundi 14 mars 2022

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