Culte

Le jour où l’on conseilla à Elvis Presley d’arrêter la musique

écrit par Simo Essouci le jeudi 30 juin 2022

Janis > Culte > Le jour où l’on conseilla à Elvis Presley d’arrêter la musique >

Le jour où l’on conseilla à Elvis Presley d’arrêter la musique
 

Si je vous demande qui est le “king of rock’n roll”, vous me répondrez quoi ? Si votre réponse est autre chose qu’”Elvis Presley”, il faudra qu’on revoie les bases. 


Le jour où l’on conseilla à Elvis Presley d’arrêter la musique

Elvis, c’est le précurseur du rock’n roll. Effectivement, il n’est pas le seul contemporain à se trémousser sous couvert de guitare électrique, il y a aussi Buddy Holly (avec ses superbes lunettes) et Jerry Lee Lewis. Mais Elvis va apporter quelque chose de différent. Une attitude. Une attitude qui va détonner avec celle des musiciens de son époque. Une posture provocante, des déhanchés évocateurs qui font chavirer les cœurs. Une gestuelle ostentatoirement non conforme aux codes de l’Amérique conservatrice des années 50. Un bad boy, ni plus ni moins. Le genre de mauvaise graine, que les filles ne présentent pas à leurs parents.

Il va également ouvrir la voie à de nombreux musiciens afro-américains (Dont il s’inspire. Il faut rendre à César, ce qui appartient à Chuck Berry). Mais qui ne disposent pas des mêmes plateformes que lui, ni de la même diffusion, dont Chuck Berry, Little Richard ou encore, Bo Diddley. 

Le jour où l’on conseilla à Elvis Presley d’arrêter la musique
Elvis Presley, en 1957
 

Mais avant de devenir le king, Elvis était un jeune lycéen timide et réservé, qui essayait de se faire un nom dans la musique. Durant l’été 53, il passe des auditions pour Eddie Bond, une star du rockabilly naissant des années 50. Une variante, plus sage (et plus correcte) du rock’n roll. Une audition qui va changer la vie du king. (En bien. Du moins avant sa période Vegas)

Le jour où l’on conseilla à Elvis Presley d’arrêter la musique
Eddie Bond, en concert à Memphis, 1954.
 

Tout commença durant l’été 1953. Elvis est fraîchement bachelier, mais il sait qu’il veut devenir : chanteur. Ne sachant pas par où commencer, il accepte plusieurs boulots durant les mois qui suivent. De machiniste, à conducteur de poids lourds. Autant dire des jobs qui demandent de l’huile de coude et qui en plus, ne paient pas assez pour qu’il puisse acheter sa gomina et maintenir une coupe de cheveux parfaitement négligée.

Sa première expérience “professionnelle”, fut d’enregistrer deux morceaux pour sa mère. Il en produira un seul exemplaire, sur lequel il enregistre My Happiness et That’s When Your Heartaches Begin. Un meilleur cadeau pour la fête des mères qu’un collier de nouilles, il faut le dire. 

Toujours à la recherche d’un groupe, il sonde les annonces et ses connaissances, mais sans succès. Après plusieurs mois de recherches, un de ses amis, Ronnie Smith, lui parle d’un groupe, également originaire de Memphis, qui serait à la recherche d’un chanteur. C’est le groupe d’Eddie Bonde. Un jeune gars énergique de 21 ans, qui écume les salles de Memphis depuis ses 15 ans, mais qui cherche un élan nouveau à insuffler à son groupe.

Il se présente au “Hi Hat club”, un bar/concert de Memphis, où il passe une audition - maladroite, au mieux. Catastrophique, au pire - pour Bond. Le bougre refuse sa candidature, qu’il trouve mauvaise. La légende voudrait qu’il ait dit à Elvis “ tu ferais mieux de rester chauffeur, car tu ne deviendras jamais un chanteur.” Remarque qui laissera un goût amer dans la bouche d’Elvis, durant une bonne partie de sa carrière.

Quelques mois plus tard, le King enregistre That’s All Right (Mama) pour le label “sun record”. Le single fit un carton plein à Memphis. Si bien, qu’Eddie Bond, a demandé à Ronnie Smith de proposer à Elvis de chanter avec eux. Invitation que le roi décline, poliment. Preuve est, que n’est pas dénicheur de talent qui veut. Même un bon musicien, peut manquer le potentiel artistique d’un autre.  

Elvis Presley va révolutionner la face des idoles et des stars. Devenant par la même occasion, la première rock star mondiale. John Lennon des Beatles, disait d’ailleurs, que sans Elvis, il n’y aurait pas eu de Beatles. Ce qui n’est pas faux.

Le jour où l’on conseilla à Elvis Presley d’arrêter la musique
Elvis Presley en concert à Las Vegas, 1974.

 

D’ailleurs, aujourd’hui, plus de quarante an après sa mort, ses morceaux sont toujours populaires et écoutés par tous les publics. Alors qu’Eddie Bond…moins.

Simo Essouci
écrit le jeudi 30 juin 2022 par

Simo Essouci

Rédacteur pour Janis, nouveau média 100% musique lancé par LiveTonight

Voir d'autres articles

mis à jour le jeudi 30 juin 2022

Encore curieux ?